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Les Naufragés éphémères aux Rencontres estivales Concertina
Dieulefit, 27-29 juin 2025
jeudi 26 juin 2025, par
Pour la cinquième année consécutive, Dieulefit (Drôme) accueille du 27 au 29 juin 2025 la manifestation Concertina, sous-titrée "Rencontres estivales autour des enfermements". C’est l’occasion pour les Naufragés éphémères de faire mieux connaître deux ouvrages publiés en septembre 2024 et associant, l’un et l’autre, l’art et la prison :
d’une part, « Quand les corbeaux ne volent plus sur le dos » : une prison musée ? , par Arnaud Théval, Alain Kerlan, Gaële Henri-Panabière ;
d’autre part, Hors-champ : des fabriques de l’art en prison , par Arnaud Théval, Yves Henri, Caroline Caccavale.
Sur la 4e de couverture, le premier titre est ainsi présenté :
Entre 2017 et 2020, fidèle à sa démarche artistique qui privilégie l’élaboration de « dispositifs impliquant les personnes travaillant dans les institutions », l’artiste Arnaud Théval a été accueilli en résidence dans la nouvelle maison d’arrêt de Draguignan, construite au milieu d’une forêt : « Rapidement », explique-t-il, « les récits des agents me racontent des histoires empreintes d’intrusions animales [...] comme si les animaux de la forêt investissaient les lieux et les imaginaires ».
Intitulée La Prison enforestée (2020), l’installation pérenne qu’Arnaud Théval a créée dans cette maison d’arrêt est une fiction qui révèle une porosité entre le réel et l’imaginaire jusque-là peu explorée : celle de présences vivantes qui viennent bouleverser les codes établis et instaurer, dans le quotidien de la prison, des relations inédites entre le personnel pénitentiaire, les détenus et le vivant non humain.
En avril 2023, accompagné du philosophe Alain Kerlan, de l’artiste Yves Henri et de la sociologue Gaële Henri-Panabière, Arnaud Théval est revenu à la maison d’arrêt pour « visiter » cette prison atypique. Outre une riche sélection d’images, le présent ouvrage rassemble trois textes écrits à l’issue de cette visite par Arnaud Théval lui-même ainsi que par Alain Kerlan et Gaële Henri-Panabière.
14 x 20,5 cm + rabats, 128 p., ill. coul. ISBN 978-2-490447-08-4 – Prix : 15 €
Quant au deuxième titre, il est présenté comme suit :
Trois expériences de l’art, de la prison... et des deux ensemble, c’est ce que le présent ouvrage entend faire connaître. Ils sont trois artistes, en effet, à mener ou avoir mené des démarches artistiques dans des établissements pénitentiaires : Caroline Caccavale à Marseille dès 1987, Yves Henri en Rhône-Alpes dans les années 2000, Arnaud Théval dans plusieurs maisons d’arrêt françaises depuis une quinzaine d’années.
Comment ces trois artistes ont-ils commencé à œuvrer en prison ? Quel travail s’est opéré sur et avec les limites matérielles et politiques de cette institution ? Qu’en est-il des limites symboliques fortement présentes au sein de ces établissements ? Quels effets ces actions ont-elles eus sur celles et ceux qui y vivent ou y travaillent ? Pour les personnes qui ne sont jamais entrées en prison, pour l’institution elle-même, des déplacements sont-ils perceptibles ? Et sur l’artiste ou sur son art, quelles répercussions ?
À ces questions, chaque artiste a répondu à sa manière, se remémorant les conditions l’ayant amené à découvrir l’univers carcéral, ouvrant les coulisses de sa démarche, livrant les réflexions qu’a suscitées cette immersion temporaire. Et partageant ses interrogations sur ce que peut produire l’expérience artistique auprès des personnes détenues et des personnels de l’administration pénitentiaire.
14 x 20,5 cm + rabats, 112 p., ill. coul. ISBN 978-2-490447-09-1 – Prix : 15 €