René Derouin, « l’enfance est un fleuve »

96 p., ill., 14 X 20, 5 cm, juillet 2020, ISBN 978-2-490447- 04 – 6. Prix : 10 euros.

René Derouin est l’un des plus grands artistes québécois vivants. Principalement céramiste, ses créations ont pris place dans de très nombreux pays. Encore très actif et créatif aujourd’hui, du haut de ses 88 ans, sa dernière création en cours fin 2024 couvre la façade d’un gigantesque immeuble de Montréal, à l’angle des rue Peel et Wellington. On le connaît peu en France, parce que son œuvre est résolument tournée vers les Amériques, du Nord au Sud, et non vers l’Europe : ce choix est pleinement assumé, et l’œuvre de Derouin est marquée tant par les vastes paysages américains que par les cultures Inuit et Aztèque. Il travaille régulièrement au Mexique, où il a un atelier.
René Derouin est un artiste engagé dans la société. Pendant une trentaine d’années il a organisé, dans sa propriété de Val David où se trouvent sa maison et son atelier, construits de ses propres mains, une Biennale de sculptures installées au cœur de la forêt couvrant le sol précambrien de cette propriété. Y étaient invités des artistes représentant la diversité de l’américanité. Il y accueille et associe volontiers des groupes d’enfants.
René Derouin, « l’enfance est un fleuve » est le récit d’une première rencontre de l’auteur, Alain Kerlan avec l’artiste et l’homme Derouin, scellant une durable amitié et admiration pour son œuvre. Au cœur de ce récit le lecteur découvrira et comprendra le sens du geste artistique accompli par l’artiste en 1994 : le largage dans le fond du fleuve Saint-Laurent de la plus grande part de son imposante installation Migrations, composée de quelques 20.000 statuettes de céramique ; 19.000 appartiennent désormais au lit du fleuve. Un geste tout autant philosophique qu’artistique.